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More Art about Pedestrians and Shoes


(Encore de l’art sur des pietons et des souliers Mehr Kunst über Fußgänger und Schuhe).

Jimmie Durham


Planet 22, Genève (CH) 17.4.05-22.05

Bruit

Ne lâche pas. Un temps.
Ne lâche pas. Un temps.C'est
vrai. Nous avons essayé. Dismoi
de danser. Un temps. Je
suis là. Je pense. Un temps. Oh
pardon. No word somehow
Soudain des mots. Un temps.
Encore. Les yeux deviennent
opaques. Il suffit de ne pas se
fermer. Il commence à faire
froid. Les yeux s'ouvrent
davantage comme pour laisser
entrer ce qui se présente
devant eux. La nuit. Loin du but
et très haut. Si jamais on
voyait. Bien au centre. Un jour
pareil aux autres. j’aime l’ordre.
Debout les morts. Les
morceaux emboítés les uns
dans les autres se séparent.
Plus de fusions. On se met en
marche. Plus d´histoires.
Silence. Une grotte dans ma
tête. Chacun ce qu'il est. Qu'il
n'y ait pas le moindre
vacillement. Les yeux
opaques. Une source
poluée. Les syllables donnent
une hideuse accord.
Débarquant du train dans le
soleil devorant. Comme ces
défroques de cadavres
exhumés. Les syllables peintes
en noir. Les pieds croisés
derrière. L'oiseau dans la
boue. L'image filiforme.
Comme une odeur de tombeau
tapissée d'un papier. Oui Ah.
Oui Ce Et ainsi de suite sans
précédent. Tu disais
CELA SERA RESTÉE SANS
EXEMPLE.
quelles restes?
Le coffre. Lui. L'autre. Ne pas
oublier un seul. S'y mettre. Dans
le vide le sujet disparu. Un
temps. Toi. Le Coffre. C'est le
nom qui me cherchait. Un coup.
Puis un autre. Et un autre. Et un
autre. Ce qui fait l’oeuvre. La
séparation du corps. Qu'est-ce
une boîte? Le coffre est une
arme autant qu'un étui à
munition. Tenter la mort
L’attirer. Séduire la mort. Tu m'a
tuée avec tes amis, disait ma
mère. Au contraire, chère mère.
Regarde.
Le hasard n'aura eu lieu que le
lieu. Le heurt successif et ainsi
de suite. Jusquau. Reste
tranquille. C'es`t fini. Cela va
finir. Cela va peut-être finir. Il est
temps. Cela peut finir. Oui. Pas
bouger. Plus bouger. Ce n'est
pas gai. Notre vue va vers zéro.
Réfléchis bien. Si blanc. Si
désert. Si rien. On rentre. No
word somewho. Excuse-moi,
mais restes-tu encore? Excusemoi,
j'aimerai te toucher. Ta
peau des yeux. Un temps. Pour
te dérider. Tu entends? Au delà
rien. S'agripper. Non. Ouvrir et
refermer. Je me demandais
autrefois. Silence, rien que cela.
Formidable. J'étais ainsi un plis
parmi d'autres. OhOh-Oho. Le
poète noyé rève des vers
obscènes. Je ne réponds plus.
Tu disais Nous somme des
revenants. Je disais
Trop grands mots! Des retardés
avancés. Des ratés avancés
ayants perdu bataille par
bataille. Mais ayant gagner de
temps en temps. Où et contre
qui? Plutôt match null. Le ICH,
corps arraché d'un poisson.
Cela te faisais rire. Un temps. Je
ne veux pas te toucher. Non. Je
marque seulement l'événement.
ICH. Pulsion ou protection
pénétrante. Introjection infini. En
tout cas hors des mots.
Néanmoins je te regarde et ainsi
du reste. Sans précédent
Comme d'habitude. Le coffre.
Lui, L‘autre. J'ai froid. Le
sommet de l'effet déclenché
lorsqu' en ayant avoir repéré les
trois surfaces animées vous
vous retournez vers la
quatrième. Une violence
multilée. Un temps. Cela veut
dire d'abord aborder. A chacun
les siens. Séduit par les mots
AUFRISSE GRUNDRISSE
KAPITAL ENTFREMDUNG.
Séduire le mort. L'attirer à
l'écart. L'égarer. Le cercueil est
tendu sur le dos. Un gisant. Il
garde et détruit à la fois la garde
et la déstruction de ce qu'il
garde et détruit. La boîte est
mise en boîte. UNHEIMLICH. Et
ainsi du reste. Cerclé. L’ésprit
en flamme. C'est normal. L’ésprit
en flamme et toi là-dedans, ahuri
Qui avait commencé à tirer? Les
autres. Toi. Moi. Je n'ai rien dit.
Les coins de ta bouche
tremblant légèrement
s'abaissent. Rien ne bouge.
Immobile. Comme si ton corps
étendu s'enfoncait lentement
laissant son contour dessiné. Un
temps. Ce trou ayant vaguement
la forme d'un homme comme les
silhouettes en papier que l'on
erige pour servir de cibles au tir.
Comme ces défroques de
cadavres exhumés.
Vielleicht ist die eigentliche
Schwierigkeit, daß ich das Wort
„rot“ erkläre, indem ich auf
etwas Rotes zeige und sage
„das ist rot“, während dieses
Rote später meinem Blick
entschwindet. Und nun
scheinbar etwas Anderes an
seine Stelle tritt (die Erinnerung
oder wie man es heißen mag)
L.Wittgenstein
Vas y. Comme si tous les fruits
s'effacaient et rien que nous
deux debout dans le silence. Le
moment debout. Une fuisillade
éclate à peu de distance.
pieds nus.
la nature nous a oubliée.


Urs Jaeggi



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©  Urs Jaeggi  /  Website:  Universes in Universe  &  María Linares